Le bois, une évidence pour la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris

Le 15 avril dernier, à la suite d’un incendie (dont l’origine reste encore inconnue) la charpente bois de Notre-Dame de Paris s’est écroulée. Face à cette catastrophe, le choix du bois pour la reconstruction de la charpente ne semble pas être une évidence pour tous. Des experts de la construction bois – dont Sylvain Rochet, Président d’IBC – lèvent ces doutes et mettent en avant l’évidence de choisir ce matériau noble.
Q : La France dispose-t-elle de toutes les ressources nécessaires ?
SV : Tout à fait, il faut savoir que la forêt française de chêne est la plus grande d’Europe. Concernant les moyens humains, 700 charpentiers travaillent en France dans 30 entreprises de charpente qualifiées Patrimoine. Enfin, nous disposons de la base de connaissance complète au sujet des charpentes en bois de la cathédrale parisienne.
Q : Quel est l’intérêt de faire appel au bois pour Notre-Dame ?
SV : Ils sont nombreux. Tout d’abord, la possibilité de préserver l’authenticité de la construction de ce monument historique et touristique. Ensuite, la mise en lumière du savoir-faire français et profiter de ce défi pour stimuler la formation et l’apprentissage. Enfin, l’intérêt est aussi de garantir une construction respectueuse de l’environnement grâce à un chantier très bas carbone.
Q : Le bois est-il assez résistant face au feu ?
SV : Lors de l’incendie, malgré une propagation spectaculaire des flammes, liée au vent et à l’appel d’air, la charpente a rempli sa fonction puisque les premiers effondrements n’ont eu lieu qu’une heure et demie après la détection de l’incendie. Ce délai a permis d’évacuer et de mettre à l’abri l’ensemble du public, ce qui est l’objectif premier en sécurité incendie. Il a aussi permis de sauvegarder la plupart des structures en pierre de taille et une partie des biens de la cathédrale.
Face à ce chantier historique, la filière bois est prête à relever ce défi et faire renaître Notre Dame de Paris de ses cendres.