Les utilisations du bois

C’est d’abord de l’essence de l’arbre que dépend son utilisation puis de la qualité des bois récoltés. En effet, les coupes effectuées en forêt permettent de récolter des bois de différentes catégories.

Les billes de meilleure qualité sont tranchées ou déroulées pour fabriquer des placages ou des contreplaqués.
Les autres sont destinées principalement aux scieries qui produisent du bois d’œuvre.

Enfin les petits arbres des coupes d’éclaircie ou de taillis sont généralement triturés pour fabriquer de la pâte à papier, des panneaux ou des matériaux combustibles. Les sous-produits de la scierie complètent cette matière première.

Les industries de première transformation

La forêt fournit trois grandes catégories de bois :

  • Le bois d’oeuvre,
  • Le bois d’industrie,
  • Le bois de chauffage

La première transformation caractérise l’ensemble des opérations effectuées sur le bois brut directement issu de la forêt : sciage, tranchage et déroulage, fabrication de pâtes à papier de panneaux de particules ou de fibres.

Les secteurs de la deuxième transformation

La seconde transformation intervient sur tous les matériaux semi-finis fabriqués par les industries de première transformation : toute l’industrie de l’ameublement, de l’emballage, de la fabrication de papier ou de la construction.

Dans leur ensemble les entreprises de la transformation et de la commercialisation du bois emploient 300000 personnes. En ajoutant les artisans et les entreprises du bâtiment qui utilisent cette matière première, la filière bois assure près de 440 000 emplois.

Les industries de la deuxième transformation produisent un large éventail de produits finis à base de bois, qu’il s’agissent de bois d’oeuvre ou de bois d’industrie.

  • ANATOMIE DU BOIS

    Les industries du bois rassemblent la première et la seconde transformation, depuis la matière jusqu’au produit fini.

    PREMIÈRE TRANSFORMATION

    Une fois coupé, le bois est vendu aux scieries, papetiers, coopératives. Le principal débouché de la sylviculture est la scierie : environ 60 % des grumes sont à destination des scieries. La variété de la forêt française favorise la richesse des sciages. De plus, les scieurs français sont capables de s’adapter et de produire plusieurs types de produits : fortes sections, grandes largeur ou dimensions spécifiques à l’inverse des grandes scieries scandinaves qui sont très standardisées.

    Les produits des scieries sont directement destinés aux entreprises de mise en œuvre, à la menuiserie industrielle, aux fabricants de composants structurels bois et aux fabricants de parquets, lambris, baguettes et moulures. Mais les scieries vendent aussi aux fabricants de palettes, aux industries de l’ameublement et aux papetiers.

    SEMI-PRODUITS : LES PANNEAUX

    Les industries de panneaux, dont la taille moyenne est de 125 salariés, évoluent dans un environnement économique très concurrentiel.
    Les panneaux de process sont omniprésents dans notre quotidien. Et ils devraient l’être de plus en plus car cette industrie est en plein développement.

    Beaucoup au sein de la filière voient en elle une filière de récupération et de valorisation, elle permet en effet de récupérer les déchets de bois non exploitables pour en faire des panneaux, avec un débouché principal en bâtiment. Les panneaux de contreplaqué, quant à eux, sont utilisés en revêtements extérieurs et intérieurs, en construction, agencement, nautismes, emballage…
    Les industriels sont très attentifs à la provenances du bois (certifié) et à la qualité des colles employées.

    SECONDE TRANSFORMATION

    Les industries de la seconde transformation rassemblent d’un côté les industries bois-construction (fabricants d’ouvrages ou composants industrialisés de structure ou menuiserie) de l’autre les industries de l’ameublement.

    Ces secteurs se fournissent auprès de la première transformation et fabriquent des produits finis à destination de différents marchés.

    Pour aller plus loin :

    Fédération Nationale du Bois
    Union des Industriels et Constructeurs Bois
    L’ameublement Français
    Union des Métiers du Bois (FFB)
    CAPEB
    Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures
    Union des Fabricants de Contreplaqué
    Union des Industries des Panneaux de Process

  • LA CONSTRUCTION

    Le secteur de la construction est un débouché important pour le bois coupé. Il y apparaît comme solution de structure (poteaux, poutres, ossatures, panneaux structurels CLT), de revêtement (intérieur et extérieur), d’enveloppe (ossatures, façades bois, isolation), de charpentes (industrialisées ou traditionnelles), de menuiserie (escaliers, portes, fenêtres) et le plus souvent est mis en oeuvre par des professionnels spécifiques (charpentiers, menuisiers, constructeurs bois).

  • L’AMEUBLEMENT

    Utilisé sous différentes formes et aspects, le bois trouve d’importants débouchés dans l’ameublement.

    Répertoriée dans l’industrie des biens de consommation, l’industrie du meuble représente 15 % des entreprises et génère 7,5 % du chiffre d’affaires de cette classe d’activité. Elle regroupe des produits très divers destinés aussi bien à l’habitat qu’au domaine professionnel comme les meubles de bureaux ou de magasins, mais aussi les sièges pour l’automobile ou l’aéronautique.

    Des produits dérivés du bois pour l’habitat

    Les meubles meublants, de cuisine, de salle de bains ou de complément destinés à l’habitat font appel au bois, qui plus est aux panneaux dérivés du bois. Ces fabricants de meubles se situent en aval d’une industrie de panneaux très concentrée, et en amont d’une distribution tout aussi puissante.

    Les industriels sont pris en étau entre des fournisseurs et des distributeurs qui leur laissent peu de marges de manœuvre face à une concurrence étrangère qui s’intensifie. Les entreprises ont dû réduire leurs marges, se réorganiser, rationaliser leur outil de production afin de s’adapter au mieux à un environnement économique en pleine mutation.

    Le secteur de la cuisine dynamise l’activité dans l’industrie du meuble

    Les leaders de la cuisine sont parmi les entreprises les plus importantes de l’ameublement et à la pointe de la technologie.

    Grâce à des investissements conséquents, les industriels maintiennent un outil de production performant et continuent de développer, pour une grande partie d’entre eux, une politique de marque qui porte ses fruits.

    Pour aller plus loin :

    ZOOM sur les solutions d’aménagement (intérieur et extérieur)

    Ameublement Français

  • L’EMBALLAGE

    Le bois se retrouve au quotien dans les emballages. Découvrez ce secteur important dans lequel les savoir-faires français sont essentiels.

    Parmi les objets du quotidien, l’emballage en bois est omniprésent, de la boîte de camembert à la palette qui traverse le monde, le bois est partout et irremplaçable….

    Ce secteur peu connu emploi presque 13000 personnes en France et est très présent dans notre quotidien.
    Lié au transport des marchandises périssables ou non, il est composé de quatre branches d’activités : l’emballage industriel, l’emballage léger, les palettes et la tonnellerie.
    La majeure partie de la production est à destination de l’hexagone, seul 20% de la production est exportée. De la cagette à la barquette en passant par la bourriche à huîtres et la boîte à fromage, l’emballage en bois est présent dans de nombreux secteurs de notre quotidien.
    Ce secteur alimente l’ensemble des activités industrielles. L’agroalimentaire absorbe la production des emballages légers. Le transport et la logistique utilisent en quantité importante les palettes et caisses-palettes pour la livraison de la plupart des biens d’équipement et des produits de consommation.

    L’emballage léger

    Le peuplier est la matière première de la plupart des emballages légers en bois, la France est le premier pays européen en surface plantée de peupliers.
    Longtemps cantonnés à la simple fonction d’emballage de transport ou de protection, ces produits sont aujourd’hui appréciés pour la promotion des produits du terroir ou haut de gamme.

    Un bilan carbone et une analyse du cycle de vie comparée de l’emballage en bois, en plastique ou en carton, menées en collaboration avec l’Ademe, ont permis de mettre en évidence que l’emballage léger en bois est beaucoup plus respectueux de l’environnement qu’un emballage en plastique ou en carton (consommation d’eau, émission de gaz à effet de serre, etc.) et que l’impact environnemental de la fabrication des emballages légers en bois est quasiment neutre ! (source Siel)

    Les palettes

    En France 65 millions de palettes, caisses et caisses-palettes en bois sont fabriquées annuellement.

    La France dans ce secteur est le premier producteur européen. Ce type d’activité est en forte progression ces dernières années.

    La tonnellerie

    La tonnellerie se porte bien, plus d’un tiers des tonneaux sont exportés vers les États-Unis, qui devient de fait le premier client de la France pour les emballages en bois.

    Les tonnelleries françaises sont implantées dans les régions de Bordeaux, de Cognac et en Bourgogne, principales régions consommatrices de fûts neufs.
    Ce secteur ne connaît pas de baisse d’activité et la France reste leader en la matière, tant sur la qualité des bois proposés que du savoir faire.

    Pour aller plus loin :

    L’Industrie française de l’emballage en chiffre. Coll. « Chiffres clés », 2008. SESSI
    « Analyse du cycle de vie des caisses en bois, en carton ondulé et plastique pour pommes ». Etude réalisée par Ecobilan, 2000
    Syndicat National des Industries de l’Emballage Léger en bois (SIEL)
    Syndicat des Industries et des services de la palette

  • LE BOIS ÉNERGIE

    Le bois est une source d’énergie locale, naturelle et renouvelable par photosynthèse. Le combustible bois est consommé par tous sur la planète et peut être considéré comme inépuisable. Sa consommation permet d’économiser les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon,…)dont les stocks sont limités.L’Europe et la France se sont engagés à diminuer leur consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre, dans ce cadre le développement du bois énergie à un rôle prépondérant à jouer. Nous pouvons observer que dans de nombreuses régions, les approvisionnements en bois-énergie se sont structurés très rapidement et efficacement.

    Le développement durable, la prise en compte de l’environnement et la montée en puissance de la gestion durable forestière offrent un contexte extrèmement favorable au développement du bois-énergie.

    L’énergie, présente dans tous les domaines d’activité des hommes, joue un rôle important sur les niveaux de vie et sur les possibilités de développement. Les sources d’énergie utilisées actuellement sont pour la plupart épuisables et sont la cause principale de pollution et de nuisances. Cette énergie coûte cher et l’accès en est donc limité pour les plus pauvres.

    Le bois est un combustible renouvelable
    Le bois est une source d’énergie locale, naturelle et renouvelable par l’action de la photosynthèse. Avec la mise en place de systèmes de certification adaptés aux différentes régions du monde, la ressource est toujours renouvelable mais aussi durable.

    Une énergie qui s’impose

    Les énergies fossiles telles que le pétrole et le gaz vont devenir de plus en plus cheres et de plus en plus rares. Le bois se présente comme une source d’énergie renouvable, en Europe il s’agit de la première source d’énergie primaire renouvelable.
    La France est l’un des premiers producteurs de bois énergie, principalement utilisé dans le chauffage domestique. Aujourd’hui en France, plus de 5 millions de particuliers possèdent un chauffage au bois…

    Le bois énergie est issu pour partie des produits non valorisés de l’arbre (branches, houppiers,….) et de bois qui n’ont pas beaucoup de valeur marchande.
    Utiliser du bois énergie c’est offrir un recyclage « utile » à des sous-produits de l’exploitation forestière mais aussi des travaux d’entretien des parcs et jardins.

    Cette origine de recyclage de produits non valorisés explique aussi le faible coût de cette énergie.

    Une énergie renouvelable et locale

    L’énergie produite par le bois est une énergie renouvelable. Le bois n’est pas une énergie fossile, les stocks de bois se renouvellent en quelques années.
    De plus, l’utilisation du bois, sous toutes ses formes, contribue à réduire les émisssions de CO2 dans l’atmosphère.

    L’utilisation du bois énergie sert aussi un développement économique de proximité.
    De l’approvisionnement à l’entretien de chaufferie bois c’est une main d’oeuvre locale qui travaille, le bois énergie est donc créateur d’emplois…

    Le bois énergie et la forêt

    L’utilisation du bois énergie contribue à l’entretien de la forêt et du paysage. La valorisation énergétique des déchets issus de l’exploitation forestière participe à la bonne santé des forêts..
    En savoir plus

    Pour aller plus loin :

    Comparaison entre les temps de reconstitution de différentes énergies, ITEBE

  • L’INDUSTRIE PAPETIÈRE

    La fabrication du papier, uniquement fabriqué à partir d’éléments ligneux, est un secteur important tant d’un point de vue de volume que financier. Toutes les entreprises de ce secteur sont côtées en bourse et ont développé des stratégies de groupes internationaux.Les entreprises de ce secteur fabriquent de la pâte à papier et du papier-carton, les produits sont destinés à des utilisations variées dans plusieurs domaines : édition, papeterie, emballage et hygiène.

    Les entreprises de 20 salariés ou plus emploient 18 300 personnes et génèrent un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros (2008). Ce secteur est concentré : un tiers des sociétés rassemble 75 % des effectifs et 80 % du chiffre d’affaires. Par ailleurs, plus des trois quarts des entreprises relèvent de groupes, contrôlés pour la plupart par des capitaux étrangers. Les usines de fabrication sont réparties sur l’ensemble du territoire mais en particulier dans trois régions : Rhône-Alpes, Lorraine, et Aquitaine, qui regroupent 40 % des effectifs.

    Au cours de la décennie 2000, la baisse de la demande, conjuguée à une hausse des prix des matières premières et de l’énergie, ont considérablement alourdi les charges des entreprises et amoindri leur rentabilité. Pour faire face à ces difficultés, cette industrie s’est engagée en 2006, à réduire ses capacités de production pour ramener l’offre au niveau de la demande par le biais d’importantes restructurations.

    Les industriels réalisent d’importants investissements pour améliorer leur productivité et rester compétitifs au niveau international. Les investissements résultent également de l’introduction de nouvelles technologies afin de réduire leur impact sur l’environnement.

    L’industrie papetière utilise pour 70 % de ses approvisionnements en bois des sous-produits de la forêt et participe ainsi à la gestion des espaces forestiers français. Le reste de ses approvisionnements en bois provient de chutes de scierie, assurant ainsi la valorisation de ce type produits. Le bois utilisé est à plus de 90% d’origine française, il s’agit pour 61% de bois résineux et 39% de feuillus.
    En 2007, 2,3 millions de tonnes de pâtes à papier ont été produites en France, ce qui représente 61 % de la consommation totale de pâte à papier de l’industrie papetière française.

    Sur les 10 dernières années la consommation de papiers et de cartons s’est accrue en France d’1%. Plus de 50% de la production française est exportée.

    Les papiers et cartons consommés en France se répartissent de la manière suivante :

    • 48% sont des papiers à usages graphiques,
    • 43 % des papiers d’emballage et de conditionnement,
    • 7% de papiers d’hygiène.

    Recyclage

    Cette industrie tire également sa matière première des papiers et cartons récupérés et recyclés. Elle augmente en 2006 de 3 %. Avec un taux de recyclage supérieur à 60 %, cette industrie se hisse au premier rang en France.

    De même, la nature des énergies utilisées dans le processus de fabrication a beaucoup évolué. La part de la biomasse dans la consommation nette atteint 44 % en 2006, contre 37 % en 2005.

    Pour aller plus loin :

    L’industrie papetière en chiffres. Coll. « Chiffres clés », SESSI, 2008
    Confédération Française de l’Industrie des Papiers, Cartons et Celluloses ( COPACEL)

  • LA DISTRIBUTION

    Le bois en forêt appartient soit à une commune ou une collectivité locale et sera vendu à un prix déterminé lors d’une vente à des acheteurs pour la plupart des scieurs.

    Pour le bois issus d’une forêt privée il est fréquent que le propriétaire forestier soit aussi scieur. Si ce n’est pas le cas, les bois (grumes) seront vendus à des scieurs.

    La plupart de ces ventes se déroulent au niveau local, les bois de la forêt locale sont achetés par des scieurs locaux. Il arrive pour certains types d’essences (les feuillus principalement), que les grumes soient achetés par des acheteurs étrangers pour être transformés et distribués à l’étranger.

    Un fois que le bois est scié, le scieur à plusieurs possibilités de vente :

    • Soit il le vend à des négoces de matériaux locaux ou à des centrales d’achat (pour de très gros volumes). Ce type de transaction représente environ 80% des volumes de bois sciés.
    • Soit il vend à des grosses entreprises de la construction. Pour ce faire dans la plupart des cas il à passé des contrats en amont et alimente en bois scié aux dimensions souhaitées par l’entreprise destinataire.

    Aujourd’hui en France tous les bois sciés sont vendus et il y a peu de stock de bois.Au niveau mondial, le bois est l’une des matières premières qui est le plus échangée.

    L’union Européenne doit voter dans les prochains mois une loi européenne sur l’importation de bois illégal, visant à enrayer les importations de bois illégal en Europe.

    Pour aller plus loin :

    « La charte environnementale de l’achat et de la vente de bois »
    Le Commerce du Bois

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